La réflexologie sans frontière - en République Centrafricaine

Mon expérience en République Centrafricaine

Depuis longtemps je rêvais d'aller à la rencontre d'autres peuples, d'autres cultures. En 2012, on me propose d'aller en République Centrafricaine pour y promouvoir la Réflexologie Plantaire.

Après quatre mois de préparation : vaccins, nécessaire de voyage, préparation des cours, matériel..., et l'accord de ma famille, car je serai absente pour les fêtes de fin d'année, me voilà à la veille de partir et je me demande quand même si je fais bien de laisser derrière moi mon mari, mes cinq enfants et mes deux petits-enfants!

L'expérience est inoubliable. J'étais attendue avec curiosité, intérêt, enthousiasme mais aussi avec une certaine appréhension. Les sœurs missionnaires africaines m'ont accueillie à bras ouverts.

J'ai été vite débordée. Dès le lendemain de mon arrivée, me voilà embarquée dans un rythme effréné. Les premières personnes venues expérimenter la réflexologie plantaire sont enchantées et cela se propage à la vitesse de l'éclair. Très vite mon horaire est complet : le matin de 8 h à 12h30 je masse les personnes, l'après-midi je donne cours aux sœurs qui désirent apprendre à soulager les maux par la réflexologie. Les personnes travaillant au dispensaire de Bangui veulent apprendre aussi et même les jeunes femmes de la promotion féminine. Je me retrouve avec 4 groupes de cours... . Et la plupart veulent apprendre plus que le simple massage de détente, mais aussi les massages plus spécifiques adaptés aux problèmes articulaires, glandulaires, gynécologiques, digestifs, respiratoires, ....

Mais il ne m'est pas possible de tout donner cette fois et on a déjà programmé mon retour.

Je passe trois semaines dans la capitale et puis je pars en brousse à Mbata, à 5 heures de piste de là. Même succès dès le départ mais ici ce que je vois quand je me promène dans le village me chavire le cœur. La nourriture manque, les vêtements, l'hygiène, les médicaments... Tout, il manque de tout et pourtant partout c'est avec le sourire qu'on m'accueille et que même quelques fois on m'invite à partager le repas !

La nouvelle de ma présence et de mon travail s'est répandue comme une traînée de poudre et on a finalement dû refuser des clients. Des personnes intéressées par les cours sont déjà inscrites pour la prochaine session. J'ai aussi été invitée à visiter un autre village, de l'autre côté de la Lobaye - grand fleuve de RCA qui se jette dans l'Oubangui - afin d'y initier le personnel soignant à la réflexologie plantaire.

En attendant mon retour, les sœurs africaines perpétuent le travail. Les bénéfices éventuels seront consacrés à l'aide à la population locale : écoles, promotion féminine, éducation à l'hygiène, à la cuisine saine, à la santé.... Création d'une infirmerie, d'une porcherie pour nourrir les enfants sous-alimentés et les pygmées qui viennent à l'école... et j'en passe.

Concrètement

Une partie de mes honoraires est consacrée et à ce que je puisse poursuivre l'enseignement de la réflexologie en RCA ou d'autres pays défavorisés et à en supporter les frais

Vu les événements politiques en 2012 il ne m'a pas été possible de retourner en RCA. On m'a donc demandé d'aller au Rwanda poursuivre mon enseignement. Ce que je fais depuis quelques années maintenant.